Nous avons eu la chance de partir quelques jours à Lomé, la capitale pour nos vacances d’été. Si tu me suis depuis un moment sur les réseaux sociaux, tu sais que je ne suis pas née en France 🙃🙂. J’y suis arrivée en 2012 pour poursuivre mes études et pour rejoindre ma mère qui y vivait depuis 10ans avant mon arrivée !
Ça y est, une semaine déjà s’est écoulé depuis notre retour en France . Que le temps passe vite 😱 !
QUÉSACO CE RETOUR AUX SOURCES !?
Mon retour sur la terre de mon enfance (et d’une partie de ma vie d’adulte) une décennie plus tard fut spéciale… Quels souvenirs ou anecdotes pourrais-je t’en offrir ? Je parle en « je » en sous-entendant « nous », mes filles et mon homme étaient avec moi bien entendu 💙💛🖤
- J’ai pu aller voir la maison de ma grand-mère à Bè Togbato, que de souvenirs ! J’y ai passé mes 17 ou 18 premières années dont 12 avec ma mère avant son départ pour Paris pour du travail. J’ai eu du mal à la reconnaître car les locataires en ont un peu fait ce qu’ils voulaient mais bon…cette histoire ne me concerne pas trop, ce sont mes oncles qui gèrent la maison de leur mère 🤐 Les affaires d’adultes, toi même tu sais 🤔
- J’ai été voir quelques anciennes voisines, qui m’ont tout de suite reconnues malgré le fait que cela faisait plus de 14 ans que j’avais quitté cette commune. L’une d’elle pour me souhaiter la bienvenue a même voulu me mettre au dos comme on fait chez nous pour les bébés. Elle devait avoir au moins 70 ans ! L’amour inconditionnel de ces dames, il faut dire, que cette dernière en particulier avait des liens parentés avec ma mère parce qu’elles étaient du même village… En Afrique, il faut savoir que l’éducation d’un enfant se fait par sa famille, mais aussi par l’entourage, les voisins… Petite anecdote à ce sujet : Petite, j’étais très timide et je n’osais pas trop saluer les personnes que je croisais dans mon quartier. Enfin sur huit personnes, j’en saluais trois et le reste, je baissais la tête en espérant qu’elles ne me voient pas… certains ne disaient rien, d’autres me reprenaient sur le champ en disant : « Tity, on ne t’a pas appris à saluer les adultes ?! » Et il y avait un monsieur nommé Essitõ (paix à son ame)qui à chaque fois se donnait la peine d’en parler à ma mère ou ma grand-mère pour qu’on me reprenne ! Je devais avoir entre 6 ou 8 ans… J’étais rouge, et me demandait pourquoi ce Monsieur s’acharnait autant sur le manque de ma marque de politesse, qu’est-ce que ça pouvait lui faire 😡 ? Je n’ai compris cela qu’après (comme beaucoup de choses, surtout à notr âge😂) ! Biensûr en grandissant, j’ai réussi à en faire un allié, je me rappelle, qu’il prenait ma défense à chaque fois qu’il m’entendait pleuré lors de nos séances de coiffure hebdomadaire avec ma mère. Il venait même me chercher pour « souffler » un peu avant de retourner me faire coiffer. C’était mon sauveur…les cheveux naturels dans le temps n’étaient pas simple à dompter.
- J’ai été à l’église de mon enfance, celle qui m’a vu grandir, j’ai nommé EEPT Tokoin Wuiti. C’est une église presbytérienne Protestante. J’étais plus qu’en joie de me rappeler des paroles de chansons en éwé comme si cela faisait à peine un mois que je les avais pratiquées ! J’étais aux anges, de vivre ce culte dans ma langue : l’ éwé (le mina est sa sœur jumelle, peut-on dire) 🤩😇🥰 J’avoue une chose ne m’a pas manqué : la durée du culte : presque 3h. Je plaignais notamment mon mari et les enfants qui ne comprenaient pas grand-chose à ce qui se passait, mais c’était leur choix🤐. J’ai proposé le culte français à mon mari, il m’a dit, c’est trop tôt : 7h : culte français, 9h : culte éwé ! En tout cas j’ai kiffé revivre cette ambiance de joie, de gratitude, de célébration… après le culte, j’ai été voir les enfants qui étaient dans une autre pièce : le culte enfant… en tant qu’ancienne monitrice d’enfant, je me devais d’aller voir l’évolution des enfants, un accueil plus que chaleureux m’a été réservé 🥰😘🥰. Ces enfants m’ont rappelé qui j’étais… petite, je n’aimais pas me séparer de ma mère pour aller au culte enfants, j’y ai passé environ 5 ou 6 années de mon enfance avant de devenir monitrice de mes paires. Une expérience plus qu’enrichissante, qui m’a permise de sortir un peu de ma timidité, (un peu) 👌🏿 !
- J’ai été au lac Kpessi, où nous avons pu déguster un bon « pinon » aux poissons… une après midi détente plus que réussie entre familles et amies💛💛💛. Entre autres j’ai dégusté les brochettes de la capitale,précisément à Dékon non loin du collège NDA. Nos fameux « tchintchinga » qui me faisaient saliver un mois avant notre voyage. Je rêvais aussi du piment appelé « yébéssefionfion » traduction littérale: piment « cramé » 🖤💙💛 ils ont fait bon voyage avec moi au retour 🤣😋
- Parlant d’amie, j’y ai retrouvé notre spécialiste du wax Kokoè des 3 villages. Je tiens à la remercier d’ailleurs pour ses belles photos, son accompagnement comme coach de vie, et les bonnes adresses qu’elle m’a donné à savoir Funny Park pour les enfants et Marcelo beach 🥰🤩😎 .
- J’y ai aussi rencontré de la famille et quelques ami(e)s : je dirai 5 en tout pour les ami(e)s. Notre séjour était tellement court que je n’ai pu voir les personnes que je souhaitais voir. Ne m’en voulez pas s’il vous plaît !
- Le grand marché de Lomé et les marchés alentours m’ont vu assez régulièrement, je dirai… 😅🤣 j’ai d’ailleurs rapporté des souvenirs artistiques. Miadjoe également nous a ravi, même si nous n’avons pas pu en profiter comme convenu, car il faisait nuit à notre arrivée. Je tenais à aller au salon de coiffure de ma copine d’enfance « Archka« , j’ai pu prendre quelques produits capillaires dont je vous parlerai peut-être plus dans un autre article. Et pleins d’autres petits lieux charmants découverts.
- 3 jours avant notre départ, nous avons connu une inondation due à la pluie tombée le jour même durant des heures. Tout Lomé était immergé. Tu trouveras sur mon Instagram dans la story à la une nommée Togo/ voyages des images à t’en couper le souffle !
- Eh eh eh… j’allais oublier une personne très chère, un de mes oncles qui s’est mis à notre disposition durant tout le séjour pour nos déplacements ! Sois grandement béni tonton Nestor pour ta patience et ta bienveillance🖤💙💛… d’ailleurs un jour mon mari et les enfants ont expérimenté le « zémidjan » taxi moto, car mon oncle avait eu une panne de voiture et s’était rendu chez le mécanicien.
Que dire de plus, à part le fait, l’inflation bat son plein au Togo… (à plusieurs reprises, je me suis demandée comment faisaient les habitants ?) J’avoue avoir retrouvé mon âme de « négociatrice »☺️🤑, souvent (ou toujours) en Afrique, on discute le prix que le/la vendeur/vendeuse nous donne : en général, ils donnent avec une majoration de 20 à 60% de sa valeur, à toi d’être bonne pour arriver à acheter tes articles au prix plus ou moins prévu, sans parler du fait que vous ne parlez pas l’une de nos dialectes ou que vous « blancs », vous pouvez aller chercher dans les fourchettes de 75 à 200% de majoration environ OMG ! il y fait toujours aussi bon vivre, le pays (enfin Lomé, car je suis restée à Lomé) s’est amélioré au niveau de l’infrastructure et de certaines routes, mais il reste encore beaucoup à faire pour avoir des routes praticables quand on s’éloigne un peu du centre-ville. Eh oui, j’ai failli oublier, chapeau bas aux femmes togolaises qui ne reculent devant rien, des bosseuses, des battantes, fières d’être une des vôtres 🥰 (même si parfois, j’avoue, je perds mes moyens ici) ! Eh oui, autre détail très important : le temps, on n’est pas pressé par le temps, quand on te dit j’arrive dans 15 min, attends-toi à 45 min, voire 1 h 30 si ce n’est plus ! Chez nous, la pensée qui dit : « time is money » n’est pas vraiment vérifiée ! Je pense par contre qu’on doit faire appliquer « money everytime, everywhere », en gros, il faut avoir la main légère et aimer donner si tu ne souhaites pas perdre ton temps dans une queue ou même ailleurs…chuuut 🤐 !
Et puis garde en tête cette phrase : Lomé ne dort jamais ! À tout heure, il y a de l’ambiance, surtout dans certaines communes/rues. J’oublie certainement beaucoup de choses, mais je ne peux pas parler de tout ici. En somme, s’il y a une chose à retenir c’est qu’on y vit bien et surtout qu’on y mange bien. Avec peu de moyens tu peux faire de grandes choses, pour cela le calcul est vite fait quand 1€ fait 655f CFA. Un exemple : mes tresses (sans les rajouts/mèches) m’ont coûté 3.000f CFA à peine 5 €😱, alors que pour le même service ici dans les salons de coiffure c’est pas moins de 50 €, j’avoue moi j’ai des bonnes adresses(de bonnes copines) et j’essaie de pas dépasser les 30 €.🫶🏿 Je trouve que la vie reste chère quand même pour les habitants car ils ne gagnent pas aussi bien que nous, même si il y a toujours des riches qui gagnent beaucoup trop et la majorité qui tournent autour d’un Smic à 50.000f CFA.
Cet carnet de voyage me tenait à ❤️. C’est un de mes plus longs articles, mais j’espère que tu as pu te délecter de ces petits comptes rendus de notre séjour et que tu lis ces dernières lignes ! Marques moi en commentaire « kiffance » si tu es arrivée jusqu’ici. Moi j’ai adoré partager cela avec toi🖤💙💛. Je te dis (« éyizandé » à bientôt) pour d’autres sujets 🥰 Des 😚